A lire par tous les parents !

J'aimerai que ce texte soit lu par tous les parents ayant un enfant en bas âge. Il vous fera voir une autre facette, une autre facon de penser, sur la prévention, pour VOS enfants.

Ce texte n'est pas de moi, mais d'une bonne copine, du pseudo Wling.



Voilà, parce que sur ce forum il y aura probablement des mamans et des papas inquiets pour leurs enfants, qui viendront peut être simplement par curiosité :

Les médias, l’école, la famille… nous entendons parler de pédophilie partout.

Nous prévenons nos enfants : "c’est grave", "il faut en parler", "personne n’a le droit de te toucher si tu ne le veux pas", "ne pars JAMAIS avec un inconnu" etc…

Je voulais simplement vous dire attention. Prévenir son enfant, c’est bien, c’est important, je dirai même nécessaire. Faites simplement attention à ne pas accabler votre enfant de mises en garde. Je vais m’expliquer en m’appuyant sur ma propre expérience.

Mes parents m’ont toujours prévenu quand à la perversité possible d’un inconnu (bien sur il aurait été préférable que mes parents accompagnent leurs paroles d’un comportement responsable et ne pas m’envoyer chez n’importe qui, mais là n’est pas la question), je ne comprenais pas tout, mais j’étais certaine d’une chose : il est INTERDIT de suivre un inconnu. Ils ont tant insisté, c’était tellement grave, les gens avaient l’air si choqués chaque fois que l’on en parlait à la TV… « Mon dieu pourvu que cela ne nous arrive jamais » etc…

Or à l’age de 9 ans, j’ai fait la plus grosse bêtise de ma vie et j’ai suivi un presque inconnu chez lui. Il voulait me montrer ses chatons, j’étais contente, des petits chats… youpi ! Je ne pensais pas qu’il fallait entrer chez lui pour les voir, et après avoir montré tant d’enthousiasme comment aurai-je pu reculer ? A peine passé le portail j’ai compris mon erreur : j’avais fait cette bêtise, LA bêtise si grave qu’elle outrait tout le monde. Je ne rentrerais pas dans les détails pour ce qui se passa ensuite, ce n’est pas l’objet de mon post. Tout ce que je peux vous dire c’est que cela n’avait pas encore commencé que je savais déjà ce qui allait m’arriver.

J’ai gardé le silence sur mon viol pendant 5 ans, j’ai gardé le silence parce que j’avais fais une bêtise. Parce que je savais qu’il ne fallait pas entrer mais que je l’avais tout de même fait. C’était si grave… il ne fallait surtout pas que j’en parle, c’était TROP grave, MON erreur était inexcusable.

Bien que cela partait d’une bonne intention, mes parents m’ont fait peur avec toutes leurs mises en garde, tellement que mon sentiment de culpabilité y pris naissance, j’étais une idiote, c’était ma faute, j’avais désobéit. Je porte malgré moi encore ce sentiment, mais aujourd’hui je lutte contre.

Je pense que si mes parents avaient pris le temps de la discussion plutôt que de m’imposer leurs "non" "surtout pas" "jamais" "grave" "horrible", cela n’aurait rien changé à ce qui s’est passé, mais peut être aurai-je osé parler, peut être aurai-je brisé ce silence avant qu’il ne détruise ce qui devait être la base de ma vie d’adulte.

Si j’avais un conseil à donner aux parents qui me lisent, n’ordonnez pas la méfiance à votre enfant, n’en faites pas trop… Prévenez-le, calmement et parlez-en avec ses mots d’enfants, jouez la carte de la complicité plutôt que celle du parent apeuré.

Il est nécessaire que votre enfant participe à la discussion, qu’il vous questionne et si ce n’est pas le cas c’est à vous de le pousser intelligemment au questionnement. Je suis moi-même maman, et terrorisée à l’idée que l’on puisse faire du mal à mon petit, mais lui transmettre ma panique serait le mettre dans une situation où la peur serait maîtresse.



Ma conclusion/synthèse : prévention oui ! Mais attention de ne pas donner l'impression à votre enfant que c'est une bétise de suivre l'adulte inconnu. Wling dans cet exemple n'en a pas parlé car elle avait fait une bétise, c'est dramatique... Elle n'a rien dit, de peur de se faire engueuler ! Il ne faut pas faire croire à l'enfant que c'est une bétise, mais plutot l'encourager à venir le dire de suite si cela devrait se passer...

Merci d'avoir lu :)

j'ai déjà lu ce texte qqpart....

Docti :) section pédophilie :)

je ne connaissais pas ce texte. il est interessant. je vais reflechir à la façon de parler à mes filles.

Voilà exactement le genre de réponse qu'il faudrait entendre de la bouche des parents isa, tu as eu une réponse parfaite, je suis contente de voir ton témoignage ici :)

C'est vrai qu'on ne pense pas à ce côté,celui de l'enfant à qui c'est arrivé.
Je te remercie.Ainsi que celle qui l'a écrit.

Je suis vraiment heureuse des réponses que je lis ici, ce sujet me tenait vraiment à coeur, et j'en suis ravie, vraiment !

J'espère me souvenir de cette image du mur, le jour où j'aurai un enfant

:fee2:

Il est tout à fait vrai...

J'ai pu le constater en parlant avec mes filles.
Un jour elles m'ont dit : "oui, mais si on désobéït et qu'on suit quelqu'un, tu ne nous aimeras plus ?"
J'ai pu les rassurer en disant que si elles désobéïssaient, je ne leur en voudrais pas. Simplement il ne fallait pas le faire parce que certains adultes étaient mal intentionnés (pas tous cependant).
J'ai répondu aux questions au coup par coup. Elles ont même fait toutes seules certains raisonnements !
Je ne peux pas être sûre qu'il n'arrivera rien, on n 'est jamais sûr de rien.
Mais je leur répète régulièrement que je les aimerai quoiqu'il se passe, quoiqu'elles fassent !

Je crois que la meilleure façon de prévenir, c'est effectivement de parler, de communiquer, pas seulement de dire "attention danger".

Parfaite, je ne sais pas, j'essaie de faire ce que je peux.

Du coup hier nous avons un peu parlé de ça.
Je ne rentre pas dans les détails avec les enfants, je leur parle seulement d'adultes qui font du mal aux enfants.
En fait, j'ai peu abordé ce sujet, mais j'ai fait un rapprochement.
Je leur ai dit que si elles grimpaient sur un mur très haut alors que je leur avais interdit, il faudrait me le dire parce que peut-être elles auraient une entorse, mais que si je ne le savais pas, je ne pourrais pas les soigner.
J'ai ajouté que je ne les punirais pas puisqu'elles auraient déjà été punies en se faisant mal.
J'ai conclu en disant que c'était la même chose si c'était un grand qui leur faisait du mal parce qu'elles n'avaient pas respecté les règles.

Cette histoire de mur leur a beaucoup plu, à tel point qu'elles s'imaginaient escalader des murs de plus en plus haut, jusqu'au toit de la maison !
Du coup, je pense que nous avons rassuré une part de leurs angoisses tout en riant.