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| Sujet: La violence conjugale touche tant les hommes que les femmes. Dim 24 Juin - 20:32 | |
| La loi contre la violence faîte aux femmes (Violence Against Women Act, VAWA) expirera en septembre prochain, à moins qu'elle ne soit renouvelée par le Congrès. En grande partie considérée comme une mesure visant à contrer la violence conjugale, le VAWA est devenue l'emblème des défenseurs des droits des hommes, qui le voient plutôt comme le vrai symbole du préjugé anti-mâle dans la législation.
Bien qu'un nombre significatif de victimes de violence conjugale soit masculines, le VAWA définit la victime comme étant une femme. Avec pour conséquence que les services et les maisons d'hébergement financés à même nos impôts aident les femmes, mais refusent systématiquement d'accueillir les hommes, incluant souvent des garçons plus âgés. Les évaluations varient quant au taux de victimes masculines. Le professeur Martin Fiebert de l'Université d'État de Californie à Long Beach fournit une bibliographie qui «recense 170 enquêtes scientifiques: 134 études empiriques et 36 revues et/ou analyses».
Il indique que les hommes et les femmes sont victimes de violence conjugale à un taux presque identique. Une récente étude du BOJ [Bureau of Justice] présente un chiffre plus conservateur: les hommes représentaient 27 % des victimes de violence conjugale entre 1998 et 2002.
En conséquence, les défenseurs des droits des hommes accusent non seulement le VAWA d'être inconstitutionnel en excluant les hommes, mais également de nier l'existence d'un quart, sinon de la moitié, des victimes de violence conjugale.
La critique doit aller plus loin. De multiple façons, le VAWA caractérise l'approche législative aux problèmes sociaux qui a émergé au cours des quelques décennies passées, pour atteindre un sommet durant les années Clinton.
L'approche législative suit une tendance: le public se scandalise d'un problème social; le congrès subit des pressions pour «faire quelque chose»; la bureaucratie réparatrice intervient, souvent en improvisant; le problème reste entier; plus d'argent et de bureaucratie sont réclamés; ceux qui s'objectent sont qualifiés d'hostiles «aux victimes».
Le VAWA est issu pour une large part des inquiétudes soulevées par les féministes des années 80. Elles ont, à juste titre, présentées la violence conjugale comme un problème social négligé et mal compris. Mais leur analyse est allée aux extrêmes et semblait surtout faite pour attiser le scandale public.
Prenez par exemple leur affirmation largement répandue: «une femme est battue toutes les 15 secondes». La statistique est parfois attribuée au FBI, d'autres fois à un enquête statistique de 1983 du Service juridique (Bureau of Justice). Mais ni les sites du FBI ou du BOJ ne semblent diffuser cette information ou une autre déclaration similaire.
Les défenseurs des droits des hommes affirment pour leur part que la statistique nébuleuse provient du livre «Behind Closed Doors: Violence in the American Family» (1980) par Murray Straus, Richard J. Gelles et Suzanne K. Steinmetz. Le livre était basé sur la première Enquête nationale sur la violence familiale (1975), à laquelle le FBI et d'autres agences fédérales ont puisé.
L'enquête soutient bel et bien l'affirmation qu'une femme est battue toutes les 15 secondes, mais indique aussi qu'un homme est battu à la même fréquence. Omettre les victimes masculines crée cependant l'impression d'une épidémie nationale uniquement dirigée contre les femmes, qui requièrent ainsi une protection unique. [...]http://www.sos-papa.net/pages/actualite/actualite030.htm |
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